Besoin de solitude... (Sunghae & Nayung)

La petite bête fini par s'envoler et passer près de moi. J'étais un peu surpris de son envol soudain, et Na Yung semblait aussi surprise que moi puisqu'elle se leva précipitamment.

- Non, arrête !

Elle trébucha, tombant sur moi avec un petit cri. Je n'eus pas le temps de la rattraper, elle était déjà tombée, son visage si près du mien que je ne voyais plus qu'elle - même si c'était déjà le cas avant dans un sens plus figuré. Nos regards étaient plantés l'un dans l'autre, et sa bouche s'entrouvrit. Je restai immobile. Je sentais son souffle sur mon visage, et ce pendant une quinzaine de secondes. Sa chauve-souris avait-elle prévu le coup ? Non, c'était impossible... A moins que ce ne soit un cupidon déguisé avec un manteau de fourrure. J'aurais voulu tenter quelque chose. Mais c'était comme si elle lisait dans mes pensées car elle recula brusquement, s'excusant comme si elle avait fait la plus grosse erreur de sa vie.

- Non, ne t'excuse pas...

Elle s'était cachée derrière le fauteuil, complètement paniquée. J'inspirai un grand coup, exaspéré par le retournement de situation. On était si proche l'un de l'autre quelques instants plus tôt, j'avais eu l'impression qu'on allait... S'embrasser ? Et maintenant, elle était cachée derrière un fauteuil, encore plus effrayée qu'elle ne l'était lorsqu'elle était entrée. Qu'est-ce que j'allais faire, moi ? Je m'étais levé, et époussetais machinalement mon derrière plein de poussières.

- N'aie pas peur... Na Yung...

J'avais une boule à la gorge. J'aurais aimé qu'elle reste près de moi.

- Non, ne t'excuse pas...

Même si je ne voulais pas y croire, j'étais assez bien sur le ventre de mon camarade, il me regardait comme moi je le regardais, surpris par ma soudaine chute. Je lui avait peut-être fais mal ? Il l'avait peut-être pris mal ? Je m’inquiétais plus de lui que de ma cheville en sang. Je n'avais pas mal, on m'avait fait bien pire... Je le regardais par dessus le fauteuil - d'un côté, je voulais voir sa réaction - d'un autre, me sauvé à toute vitesse. Mais la porte étais si loin qu'il commençait déjà à se lever et enlever le surplus de poussières.

- N'aie pas peur... Na Yung...

Quand je pense qu'on allait s'emb... Un frisson me parcourra à cette pensé. Pendant, qu'il s'approchait doucement de moi, j'épiais ces lèvres en pinçant les miennes, puis ces yeux. J'avais entendu quelqu'un dire qu'embrasser une personne qu'on aimait, c'était comme mangé le morceau de chocolat le plus cher au monde - et le meilleur. C'est vrai que sa me tentais mais j'avais toujours peur de ce toucher dure et froid de mon père quand il me tapait. Je ne paniquais plus mais j'avais très chaud.

- J-Je suis désolé ! Je suis tombé et je... Y'avais la planche là, q-qui était là et je suis tombé.. s-sur toi.. Enfin..

C'était la première fois que je bégayais, je n'arrivais pas à parler. Sa m'énervais, il ne pouvait pas comprendre ce que j’essayais de dire, il devait surement pensé que je devenais folle - Je le regardais toujours s'approcher et quand je croisa son regard, je dévia le mien.

- J-Je suis désolé ! Je suis tombée et je... Y'avais la planche là, q-qui était là et je suis tombé.. s-sur toi.. Enfin..

Je m'approchai de plus en plus, murmurant un petit "chut" doux et rassurant, lui indiquant ainsi qu'elle n'avait pas besoin de me donner d'explications. Je ne lui en voulais absolument pas d'être tombée sur moi. Qui plus est, elle ne m'avait pas fait mal, et j'étais content d'avoir amorti sa chute et évité qu'elle ne se blesse plus qu'elle ne l'était déjà. Lorsque j'arrivai près du fauteuil, j’aperçus la plaie à sa cheville.

- Tu es blessée... Assieds-toi, dans quelques secondes ça ira mieux.

J'attendis qu'elle s'assoie pour sortir ma baguette. Je m'agenouillai et la pointais sur la blessure. Grâce au sortilège Episkey, la plaie se nettoya et se referma d'elle même. Sa peau était toute lisse, et je levai la tête vers elle. J'avais toujours aussi chaud. Je n'osai pas la toucher, mais j'avais une envie irrésistible de lui voler un baiser. Je fermai les yeux quelques secondes pour faire taire la voix qui me disais de ne pas hésiter. Je ne pouvais pas prendre de risque. J'étais nerveux. Je ne savais vraiment pas quoi faire...

- J'espère que ça ne t'a pas fait trop mal...

Je n'arrivai pas à me détacher de son regard. Bon sang, ça c'est une véritable sorcière ! Elle avait un charme fou ! Je me mordis la lèvre inférieure, essayant de réprimer mon envie de l'embrasser, mais ça ne me passait pas.

Il se rapprochait de plus en plus et me murmura un "chut" pour me rassurer. Ce qui marcha, je fus un peu plus rassuré - Je le regardais s'approcher de moi. Il ne me faisait plus peur et je savais bien que ce n'était pas son attention. Il bougeait bien, j'en ai donc déduit que je ne lui avait pas fait mal, mais j'étais quand même très embarrassée... Il arriva près du fauteuil, j'étais accroupie, les mains sur mes cheville essayant de cacher ma plaie, mais il l'aperçu quand même.

- Tu es blessée... Assieds-toi, dans quelques secondes ça ira mieux.

Je m'exécuta à sa demande, je m'assieds par terre, le plancher était sale mais je ne fis pas attention à ce détail. Je montra doucement ma blessure tout en le regardant. Je me demandais ce qu'il allait me faire. Il sorti sa baguette, un frisson me parcouru mais je m’efforçai à ne pas fuir et à croire, pour la première fois, un quelqu'un. Il avait dit une chose que je n'avais pas compris et la blessure disparu, comme si de rien était. Je le regarda alors, ayant toujours la bouche entrouverte pour montrer mon étonnement comme à mon habitude - J'ai du attraper se mauvais tic quand je restais dehors, dans le froid, pour échappé à mes parents et surtout à mon père. Il leva la tête pour croiser mon regard, que je dévia de suite, toujours embarrassée. Il avait chaud, tout comme moi - la seule fenêtre faisait entré qu'une brise douce mais pas assez fraiche pour nous rafraichir. Mon camarade ferma les yeux un moment, il devait surement penser à quelque chose, ou à quelqu'un. Nous baignons dans une sensation de nervosité mais aussi d'apaisement, de douceur. Cette nouvelle émotion me rendis un peu "heureuse".

- J'espère que ça ne t'a pas fait trop mal...

Je me demandais pourquoi il me regardait toujours. J'avais cette impression, en l'observant discrètement, qu'il se retenait de quelque chose. Je ne savais pas quoi, mais cela ne m'a pas perturbé plus que ça. Je releva ma tête et en essayant de faire le même sourire quelques minutes plus tôt lui répondit doucement.

- Merci.

Elle me sourit à nouveau. C'est bête, mais ça me donnait l'impression d'avoir fait une véritable prouesse. Elle devait vraiment être malheureuse...

- Merci.

Je lui souris, encore une fois - en fait, mon sourire ne quittait pas vraiment mes lèvres à chaque fois. J'inclinai la tête, comme pour lui dire que le plaisir était pour moi. J'étais content qu'elle m'aie laissé faire. Je me levai ensuite, pour aller m'appuyer, encore une fois, à la fenêtre. J'avais les yeux rivés sur les étoiles, et j'espérai - secrètement - qu'elle vienne les regarder avec moi.
J'entendis des bruits, venant d'un peu plus loin. Le château. En plissant les yeux, je pus voir des professeur qui faisaient leur ronde. On n'allait plus pouvoir sortir sans se faire prendre. Je me retournai alors vers elle, essayant de cacher ma joie pour ne pas qu'elle me prenne pour un pervers.

- Eh bah, on va devoir passer la nuit ici ensemble. Des profs surveillent le parc, si ils nous voient dehors, on est bons pour ramasser du crottin d'hyppogriffe pour le reste de l'année !

Je me laissai tomber dans un canapé, avec toujours cette chaleur qui me tuait. J'aurais bien enlevé ma chemise, si elle n'était pas si timide.

Mes lèvres se remirent en place, comme précédemment. Son sourire ne ce détachait pas de son visage mais il répondu à mon effort en inclinant sa tête. Il devait surement être content que je me sois laisser faire, moi aussi je l'étais - plutôt fière en fait. Il se releva pour aller vers la fenêtre - je pense qu'il voulait se rafraîchir par les rares brises fraîches de la nuit. Il leva la tête pour regarder les étoiles. Je l'observais tout ce temps, il m'étonnait - il ne me trouvais pas bizarre, restais calme même avec mes crises de panique. Sa ne voulait pas dire que je l'admirais, mais il dégageait une chose pas comme les autres - de la maturité ? du respect ? - je devins encore confuse. Il se retourna vers moi, mais je savais qu'il cachait quelque chose. En effet, j'ai appris - en étant seule - à observé les gens et leurs comportements.

- Eh bah, on va devoir passer la nuit ici ensemble. Des profs surveillent le parc, si ils nous voient dehors, on est bons pour ramasser du crottin d'hyppogriffe pour le reste de l'année !

Il se laissa tomber dans le canapé près de la fenêtre. Passer la nuit ensemble ? Il voulait dire quoi par là ? Mais sa me dérangea pas plus que ça - tant qu'il me touchait pas de trop près. Je me leva pour apercevoir les enseignants et lâcha un "Ah ?", c'est vrai qu'on ne pourrait pas redescendre. Je regarda mon camarade puis les étoiles, sans expression puis ferma les yeux pour sentir une brise caresser mon visage et mes cheveux. "Il ne faut pas bouger pour ne pas avoir plus chaud", c'est ce que j'ai alors pensé.

Ce bon vieux fauteuil avait toujours été d'un confort incroyable. Je m'y serais presque endormi. J'avais eu une journée mouvementée après tout. Et même si j'avais réussi à guérir la majorité des blessures que le copain de Hyun Lee m'avait affligées, j'en avais quand même encore des séquelles. Il m'avait menacé de me broyer les os un par un la prochaine fois... J'avais pourtant cru que c'était ce qu'il avait fait, parce qu'avec le vol plané qu'il m'avait fait faire il aurait bien pu me tuer. J'avais eu du mal à me soigner. A ce propos, Ju Yeong essayait de m'appeler. Et comme je ne répondais pas, il m'envoya un texto. Avec l'invention du portable, les moldus avaient à la fois réglé un problème de communication, mais aussi créé un problème de tranquillité. "Je peux venir dormir avec toi cette nuit ?" Je soupirai. "Non, désolé, je suis dehors. Bonne nuit <3". J'espérai qu'il n'avait pas trop besoin de moi. Histoire d'être tranquille, je m'apprêtai à éteindre mon portable, mais mon doigt n'appuya pas sur le bouton rouge. Je levai la tête vers Na Yung, hésitant à lui demander son numéro. Enfin, si elle en avait un, bien sûr. Il n'y avait pas énormément de sorciers qui en étaient dotés, d'autant plus que le réseau n'était pas très stable au-dessus des nuages. Mais qui sait ? Je ne savais pas quel était son statut de sang, et si elle avait vécu en bas, il était fort probable qu'elle ait pris l'habitude des moldus à avoir toujours sur eux ce fil à la patte. Pour ma part, c'était Ju Yeong qui m'avait poussé à en acheter un, il disait que c'était plus rapide et plus discret qu'un patronus ou un hibou.

- Dis-moi... Tu as un portable ?

Je rougis en posant cette question. Mais quoi ?! J'avais pourtant déjà été beaucoup plus entreprenant avec d'autres personnes. Elle dégageait vraiment une aura spéciale, elle m'intimidait, et m'inspirait énormément de respect et de douceur. C'était vraiment difficile de l'aborder, même pour moi. Moi qu'on considérait pourtant comme un grand séducteur.

A voir sa tête, il devait être fatigué de sa journée. Je le vis sortir un objet électronique vibrer. Un portable ? A l'allure, ça devait bien être un portable. Il ne répondit pas, mais envoya un texto, c'est bizarre - peut-être que c'était quelqu'un qu'il ne voulait pas voir ou un ami ou quelqu'un d'autre... Je secoua ma tête de gauche à droite, pourquoi je pensais à ça moi ? Il parcourait son téléphone et s'arrêta sur le petit bouton rouge, il avait l'air de réfléchir à quelque chose. Il leva sa tête vers moi et croisa mon regard que je dévia en un millième de seconde, un peu embarrassée de l'avoir contemplé tout ce temps.

- Dis-moi... Tu as un portable ?

Je le regardais alors dans les yeux - je n'aimais pas les gens qui regardait pas dans les yeux de son interlocuteur - il rougissait à chaque fois qu'il me parlait, surement un coup de chaud. Je lui répondit de suite.

- J'étais trop petite pour avoir un portable avant et après, il y a eu des complications. Alors, je te répondrais non, je n'ai pas de portable.

J'aperçus une blessure sur sa main, je la fixait, comme si elle m'hypnotisait. Elle me faisait rappelé mon passé, je me mordis la lèvre inférieure et chercha dans ma poche un pansement. J'en avait toujours un, au cas où ma chauve-souris - ou moi-même - se ferait mal. Je lui pris la main, elle était chaude, douce et plus grosse que la mienne. C'était la première fois que je touchais de ma propre initiative un homme - mais c'était pour une bonne cause. J'ouvris le pansement et le déposa doucement sur sa plaie puis déposa légèrement sa main sur l'accoudoir du fauteuil, puis recula de quelque pas. "Une nouvelle prouesse en si peu de temps". Je pouvais être fière de moi !

J'avais l'impression qu'elle aussi m'observait depuis un bon moment. Lorsque je lui posai ma question, elle ne semblait même pas surprise ou gênée. Tant mieux. Moi qui avais eu peur d'être rejeté, elle se contenta de me répondre sans être plus froide ou plus méfiante qu'avant.

- J'étais trop petite pour avoir un portable avant et après, il y a eu des complications. Alors, je te répondrais non, je n'ai pas de portable.
- Ah... D'accord, ça ne fait rien.

J'appuyais finalement sur le bouton rouge, ignorant le nouveau message de Ju Yeong - qu'est ce qu'il pouvait être rapide, lui ! - et le rangeai dans ma poche. Lorsque je levai à nouveau les yeux vers Na Yung, elle était en train de s'approcher de moi et me prit la main. Je fus parcouru d'un frisson. Je ne m'attendais pas à un nouveau contact physique, après sa réaction lorsque je lui avais pris le poignet ou lorsqu'elle était tombée sur moi. Mais elle m'avait quand même pris la main. Ma main avait beau être très petite par rapport à la moyenne des hommes, les siennes l'étaient encore plus. Elles étaient douces, si douces que je comprenais pourquoi sa chauve-souris se sentait si bien en leur creux. Elle déposa un pansement sur l'une des blessures que m'avait faîtes le vampire, avant de poser ma main sur l'accoudoir du fauteuil. Elle recula, comme si elle admirait le résultat. J'étais immobile, les lèvres entrouvertes, ne l'ayant pas quitter des yeux un instant depuis qu'elle avait touché ma main. J'avais si chaud qu'on aurait dit qu'un feu d'enfer brûlait en moi, et les battements de mon coeur brisaient le silence qui régnait dans la vieille cabane en bois. Que m'avait fait cette fille ? Quel sort m'avait-elle jeté, pour que je réagisse comme ça ? Je ne bougeais pas. J'espérai juste qu'elle fasse à nouveau un pas vers moi. Rien qu'un petit. Un petit pas qui voudrait dire : "Je n'ai pas peur"...

J'avais l'impression qu'il était déçu. Peut-être qu'il voulait mon numéro... Il appuya enfin sur le bouton rouge, il devait - à coup sur - en avoir marre de quelqu'un qui lui envoyait tout le temps des textos. Ah, qu'est-ce que j'aimerai avoir des textos moi aussi. Il le rangea dans sa poche.

- Ah... D'accord, ça ne fait rien.

Je le voyais immobile, comme une statue, me regardant la bouche entrouverte. Je lâcha un petit rire en voyant sa tête, elle était si drôle. Je me retourna pour cacher se rire un peu embarrassant, la main devant la bouche. Sa faisait longtemps que je n'avait pas aussi rigolé, sa m'avais fait un bien fou. Je suis allé vers la fenêtre car une vague de chaleur c'est emparé de moi, enfin, de nous - à voir mon camarade. Il était déjà presque 1 heure du matin, que le temps passe vite à ces côtés ! J'avais l'impression d'être enfin normal et non la jeune fille qui avait la phobie du toucher des hommes - bon ce n'est pas pour autant que je me laisserais faire, mais c'est déjà sa. Je le regarda, c'est vrai que c'était un bel homme mais ma contemplation s'arrêta quand j'entendis une branche craqué. Je me pencha discrètement par la fenêtre et aperçu un gardien, je fis un petit bon en arrière et je m’agenouillai rapidement pour ne pas me faire attraper.

J'avais très chaud et une brise de temps en temps ne me réchauffais pas, j'ai alors enlever ma cape en laissant apparaître un petit pull moulant fais par mes soins - quand je m'ennuyais le week-end. Je m’asseyais le long du mur en regardant ma chauve-souris s'amuser sur la poutre d'en face.

- C'est la première fois que je me sens bien avec un garçon.

J’esquissai d'un sourire embarrassé.

- C'est la première fois que je me sens bien avec un garçon.

Elle souriait. Je me sentais vraiment bien moi aussi, quoiqu'un peu timide, à mon grand étonnement. Le temps passait vite. Je ne pouvais pas rester là sans bouger et sans rien dire... Je me redresse un peu, les lèvres pincées.

- Je me sens bien avec toi moi aussi. A ce propos... Tu... Tu voudrais qu'on se revoie de temps en temps ?

Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle ne prenne pas peur. Après tout c'était pas comme si je lui demander qu'on soit ensemble, c'était juste... Passer du temps avec elle. Plus ou moins... Je baissais la tête, encore une fois j'avais rougi.

- Éventuellement au bal d'Halloween... Enfin, si tu veux bien.

Je relevai les yeux vers elle, gêné mais content d'avoir osé le lui demander.

- Je me sens bien avec toi moi aussi. A ce propos... Tu... Tu voudrais qu'on se revoie de temps en temps ?

Il me répondit, il avait l'air embarrassé, timide même. Je ne trouvais pas ça normal, vu qu'il parlait, embrassait, rigolait tout le temps avec ses amis. Je me demandais pourquoi il hésita en me posant cette question. Ma chauve-souris se colla sur ma poitrine, vers mon cœur - elle voulait surement des caresse. Je posa ma main sur elle et la bougea doucement, elle se calmait doucement en entendant battre mon cœur régulièrement. Je me tourna vers lui.

- Tes amis se moqueront de toi si tu restes avec la fille insociable.

Ma voix n'était pas froide, mais elle n'était pas joyeuse non plus. En fait, je n'ai pas très confiance en moi et sa me mettra plus mal à l'aise qu'autre chose d'être avec ces amis. Il avait encore rougi, décidément !

- Éventuellement au bal d'Halloween... Enfin, si tu veux bien.

Il me regarda et je pu apercevoir ces yeux d'un brun foncé. Je lui répondis avec un sourire gêner.

- Je... Je sais pas vraiment. Tu sais, il y aura plein de monde et je pense que tu me connais assez pour savoir que je n'aime pas être toucher..

Je mis une main dans mes cheveux, embarrassé de ma réponse.

- Je... Je sais pas vraiment. Tu sais, il y aura plein de monde et je pense que tu me connais assez pour savoir que je n'aime pas être toucher...

Je souriais quand même. Elle ne devait sûrement pas être au courant... Bien sûr que non, l'affiche n'était pas encore placardée sur les murs du temple. Je tirais nerveusement sur les manches de ma chemise.

- Bah... Tu sais, si tu viens avec moi tu serais pas dans la foule... Parce que c'est mon groupe qui anime la soirée. Donc tu pourrais rester dans les coulisses. Avant, après et pendant... Et de toute façon, j'empêcherais les autres de te toucher. Je te protégerais, c'est promis. Et si mes amis ont un problème avec toi, dans ce cas ils méritent pas d'être mes amis. Mais je pense qu'il n'y aura pas de problèmes, je choisis bien mes amis en général.

J'avais parlé relativement vite pour l'empêcher de nier mes arguments à chaque fois. Je la regardais dans les yeux, un peu plus confiant. Elle n'avait pas dit qu'elle n'avait pas envie d'y aller spécifiquement avec moi, et c'était déjà beaucoup. Ju Yeong allait sûrement être très gentil avec elle, en plus. Il sait y faire avec les gens solitaires, et surtout, il sait mettre l'ambiance lorsqu'il y en a besoin. A bien y réfléchir, je ne voyais pas vraiment qui pourrait bien me reprocher d'emmener Na Yung au bal.

Il souriais quand même. Il devait être plutôt nerveux puisqu'il tira sur les manches de sa chemise, comme pour dire quelque chose d'embarrassant.

- Bah... Tu sais, si tu viens avec moi tu serais pas dans la foule... Parce que c'est mon groupe qui anime la soirée. Donc tu pourrais rester dans les coulisses. Avant, après et pendant... Et de toute façon, j'empêcherais les autres de te toucher. Je te protégerais, c'est promis. Et si mes amis ont un problème avec toi, dans ce cas ils méritent pas d'être mes amis. Mais je pense qu'il n'y aura pas de problèmes, je choisis bien mes amis en général.


Il avait parlé trop vite, je n'avait pas eu le temps d'en placer une. Mais bon, il me regarda dans les yeux et avait l'air plutôt confiant. C'est vrai que sa confiance en lui impressionnait. A son regard, je voyais bien qu'il attendait une réponse. Je lâcha mon amie en levant les mains, puis elle parti par la fenêtre car elle avait surement faim, moi aussi d’ailleurs. Je sortis alors de ma poche, un autre morceau de chocolat et commença à en manger un petit bout. Puis je regarda mon interlocuteur, cassa mon morceau et lui le lui tendit pensant qu'il avait faim. J'avais moins mal au coeur cette fois, en effet cette fois-ci je lui donna de mon plein gré. Je lui répondis enfin, de la même façon précédente.

- Mmh, je veux bien te croire... Mais je n'ai pas de déguisement.

Sa ne me dérangeait pas d'aller dans les coulisses, mais c'est vrai que ne n'avait aucune idée de comment j'allais me déguiser. Je le regardais toujours dans les yeux, en fait, je regardais plus son beau visage.

Elle me tendit un petit bout de chocolat, après avoir laissé sa chauve-souris s'envoler par la fenêtre. Je le pris, inclinant la tête en signe de remerciement. Je le mangeai, observant d'un air dragueur mon interlocutrice, un petit sourire en coin. Elle était drôlement jolie, sérieusement. Elle me regardait également.

- Mmh, je veux bien te croire... Mais je n'ai pas de déguisement.

Je léchai mon doigt, sur lequel un peu de chocolat avait fondu. Par une telle chaleur, rien de bien étonnant. Puis, après m'être léché la lèvre, je lui répondis.

- Oh, tu sais je peux t'en trouver un. Je te promets que tu seras ravissante...

Oh oui, elle le serait. Je me demandais bien d'ailleurs comment elle aurait pu ne pas l'être. Je me concentrai sur ma main fermée un instant, et lorsque je l'ouvris, une rose rouge y fleurissait. Fier d'avoir réussi à le faire, je lui tendis la main, un sourire charmeur aux lèvres. Encore un peu de belle-magie pour elle. Je me demandais si elle connaissait la signification de cette fleur... Après tout moi je ne l'avais découverte que quelques mois plus tôt grâce à un livre moldu.

- Prends-la. Elle ne fanera jamais, tant que je vivrais.

- Merci.

Il y avait un véritable sourire qui illuminait son visage lorsqu'elle prit la rose. Je me sentais - comment dire ? Bouillonnant, heureux, fier. J'avais réussi à lui arracher un vrai sourire. Je ne savais pas ce qu'il l'en empêchait en temps normaux, mais à en juger par sa personnalité il devait y avoir en elle un grand traumatisme, quelque chose de sombre et de déroutant qui l'empêchait de vivre comme une fille heureuse. Elle alla à la fenêtre, où le vent lui souffla dans les cheveux, et sans réfléchir me m'approchais d'elle pour regarder au loin. La nuit était belle, comme toujours - l'avantage de vivre au-dessus des nuages est que le temps est souvent magnifique, même si parfois un épais brouillard venait nous envelopper. Je ne me rendis même pas compte que nous étions à peine à une poignée de centimètres l'un de l'autre. Un peu de vent rafraîchissant nous caressa les joues, je sentais comme une douceur particulière dans l'atmosphère.

Je sentais le vent caresser mon visage, je fermais les yeux pour mieux apprécier cette sensation. Je ne vis même pas qu'il s'était mis à côté de moi. Je n'ai pas aperçut ma chauve-souris qui revenait, elle fonça sur moi - ce qui me fis ouvrir les yeux et reculer d'un petit pas. Je tenais précieusement la rose dans une main et lui caressa sa tête toute velu. Elle était fatigué, je l'accrocha donc à la poutre juste à côté de nous. Je bailla, il était presque deux heure trente du soir et je commençais à ressentir la fatigue. Je me retourna et m'installa sur le canapé mes yeux entrouvert, à regarder mon amie puis je tourna la tête pour contemplé une dernière fois l'homme qui à réussit à me prendre un sourire, avant de fermer les yeux complètement. Je n'allais pas faire cet affreux cauchemars grâce à lui. "Merci, Kim Sung Hae"

Lorsque sa chauve-souris revint, elle alla s'allonger dans le fauteuil, tenant entre ses petites mains ma rose et son petit animal. Appuyé contre la fenêtre, je la regardai avec douceur. Elle se tourna vers moi, me regarda l'espace d'un instant, puis ferma les yeux pour s'endormir. Je m'approchai alors d'elle, et, après m'être assurée qu'elle dormait assez profondément pour ne pas la réveiller, lui déposai un tout petit bisou sur la joue. J'espérai ne pas la déranger dans son sommeil. Puis j'allai à mon tour prendre place dans un fauteuil, après avoir ramassé Lucette qui se promenait encore sur le plancher, et m'endormir en position assise.