Sans titre Wesh'

Je mis du parfum, et m'essuyai les cheveux une dernière fois. Je sortis, pour profiter de la seule journée de la semaine où je n'avais pas cours le matin. Je croisais beaucoup d'élèves, allant tous en cours. J'étais le seul sans sac, avec seulement un marcel noir, un jean et des converses sur moi. Je les regardais, certains se moquaient de moi, comme d'habitude, des abrutis restent des abrutis, on y peut rien. Dans ce cas, je les regardais de travers. Il faut dire que je vais peur, avec ma tête de tueur. Je rencontrai un élève, un peu l'air gay sur les bords, mais surtout, l'air gentil. Le seul qui ne me regardais pas bizarrement quoi. Il s'agissait de Shin Jin Who.

- Hey, comment tu vas ? T'as l'air un peu pommé.

♦ Moi c'est Han-Xiang, je suis chinois. Et toi ? T'es qui ?

Je te regardai, les sourcils froncés. Je n'aimais pas les vents. Et il ne s'était même pas occupé de ma question. Je détestai cette sensation d'être pris pour une merde. Je me retenais néanmoins de lui éclater la figure... Je me contentais de pencher la tête, et d'essayer de me calmer. J'étais particulièrement froid avec les gens en ce moment. Sans doute parce que Soelbi me manquait...

Je vis au loin mon ami Han-Xiang. Je m'en approchai, les yeux à moitié-fermés, pensant à Hyun-Su. Je sentis mon ami boule de riz un peu sur les nerfs, je m'appuyai donc contre un mur, l'observant, je m'apprêtai à intervenir, j'étais sûr qu'il allait se battre, une fois de plus. Je fis un clin d'oeil au... garçon ? Qui lui parlait, pour lui faire comprendre que j'étais là au cas où. Comme Han-Xiang avait de plus en plus l'air énervé, je m'approchai. Il prit l'autre élève par le col. Je lui pris l'épaule, comme pour le défendre.

-Oh, calme-toi. C'est pas parce que ta copine te manque que tu dois t'en prendre aux autres.

Je regrettais mes paroles. J'avais dis devant tout le Monde que monsieur le caïd avait une copine... J'avais peur, même si Han-Xiang était un bon ami. Je me mordis la lère, le prenant dans mes bras.

-Désolé, Han-Xiang... Je m'excuse.

♦ Oh, calme-toi. C'est pas parce que ta copine te manque que tu dois t'en prendre aux autres.

Ces paroles me firent penser à une humiliation, j'étais plus qu'énervé, au milieu d'un couloir, prêt à défoncer quelqu'un, et lui, qui vient me rappeler pourquoi je suis tant sur les nerfs, montrant à tout le couloir ma fragilité, ma faiblesse. Je me tournai doucement, c'était Ryôga, mon petit nippon d'ordinaire si doux. Il me prit dans ses bras, il voulait certainement me calmer.

♦ Désolé, Han-Xiang... Je m'excuse.

Ses paroles avaient l'air sincères. Mais j'étais trop énervé.

♦ Ouais... On en parlera la prochaine fois.

Je m'en allai, bousculant tous les élèves qui se mettaient en travers de mon chemin, les poings serrés, je n'avais qu'une envie, me battre... JE poussai ma porte, puis la claquai très fort derrière moi.

Je regardai le sol, gêné de ton histoire. Mais je n'y pouvais rien, et tu avais l'air d'avoir oublié ton passé. Je ne répondis donc qu'à la deuxième partie de tes propos.

♦ Oh, il l'a déjà fait, c'est même sa copine, mais le problème c'est qu'elle lui manque en ce moment, il est très attaché à elle...

Je serrai légèrement les dents, je savais que je n'étais pas censé faire péter sa vie privée en public, mais tu me semblais assez pommé.

♦ Surtout, te ne lui dis pas que je t'ai dit ça. Sinon on va morfler tous les deux.

Je souris, plissant légèrement les yeux. Puis je regardai le sol, pensant à mon erreur. J'avais dévoilé la vie d'un des plus mystérieux des élèves de cette Aacdémie.

-Oh, non, rien de spécial. Je ne peux pas t'en dire plus.

Je lâchai un sourire en coin, puis baissai la tête, pensant à l'état dans lequel Han-Xiang devait être... Le pauvre. Je n'avais pas envie de le mettre dans cet état là...

-Enfin, sinon, t'as beaucoup de potes ici ?

Je penchai la tête, souriant en coin. J'adorais parler aux autres, c'était dans ma nature.

- Ho, si tu veux, tu finis à quelle heure ?

Je te souris, heureux que tu me demandes ce genre de chose. Je regardai l'heure sur mon téléphone. Il n'était pas trop tard, je pouvais rester dans les couloirs un bon moment avant de devoir rentrer. Je te souris donc, confiant.

- Moi j'ai tout mon temps... Je ne vais pas en cours.

En réalité, si je séchais c'est surtout parce que j'étais amoureux de Hyun-Su. Depuis ma rencontre avec lui, je me laissais emporter.

-Oh c'est génial, je serai là.

Je te fis un clin d'oeil, j'avais l’impression que tu étais un peu perdu depuis ce que t'avait fait Han-Xiang. En même temps, j'avoue qu'il fait peur, même si c'est un amour quand on le connait. Il est assez froid avec tout le monde depuis un moment, sa copine lui manque...

- Alors, euh... Qu'est ce que j'allais dire... Ah, oui, tu es en quelle salle à dix-sept heures ? Comme ça je passerai te chercher.

Je te souris. J'aimais bien faire de nouvelles rencontres, surtout que dans cette Académie, la personne capable de connaitre tout le monde n'est pas encore née. Je mis à rire quand mon téléphone tomba au sol, puis me penchai pour le ramasser. J'avais un mal de dos effroyable. Sans doute car je ne dormais pas bien depuis quelques temps. Moi qui dormais de vingt-deux heures à cinq heures sauf quand on donnait un concert, je ne dormais presque plus, je pensais bien trop à cet élève sublimement froid et qui devait renfermer un coeur d'or. Lee Hyun-Su.

Je retournai dans ma chambre quelques instants, pour nourrir mon hamster et m'occuper de mon petit chien. Je les adorais trop pour les laisser seul toute une journée. Je vérifiais souvent l'heure, je suis quelqu'un qui aime être ponctuel. JE me dépêchai de prendre une douche, me recoiffer et mettre un peu de parfum. J'adorais le parfum à la cerise et le parfum pour femme. Mon horloge indiquait moins le quart, je quittai donc ma chambre pour l'attendre devant sa salle de botanique. La cloche retentit, je ne le vis pas tout de suite dans la foule d'élèves qui passait. Je m'appuyai contre le mur jusqu'au moment où je le reconnus, en plein milieu des élèves, je te rattrapai.

- Eh, Jinou ! Je sis là. Tu vois, je t'ai attendu.

Je le regardais en souriant. J'avais vraiment envie d'être son ami, il avait l'air gentil.